Installées au début du siècle dernier dans la rue Noailles, rebaptisée Canebière en 1927, les Nouvelles Galeries proposaient un grand choix d'articles à ses clients sur une surface de 3 500 m². Elles attiraient particulièrement la bourgeoisie locale, à la recherche de marchandises de luxe.
Le Grand Hôtel, mais également l'hôtel Noailles, situés en face du magasin, subiront de nombreux dégats lors de l'incendie de 1938, le violent mistral emportant des particules enflammées dans leur direction.
Une des rares cartes postales concernant l'incendie. Notons qu'il serait impensable de nos jours d'éditer des cartes postales ayant trait à un fait divers. C'était pourtant monnaie courante à cette époque (voir par ailleurs). Parmi les 73 victimes, une majorité d'employé(e)s du magasin.
Il faut attendre près de 14 ans (1952) pour qu'un immeuble de 10 étages soit érigé à la place des Nouvelles Galeries. Oeuvre des architectes Pouillon, Egger et Sourdeau, cet immeuble, communément nommé "le building de la Canebière" est désormais labellisé "patrimoine du XXe siècle".
C'est à la suite de ce drame que fut créé le bataillon des marins pompiers de Marseille en 1939. Coîncidence ou pas, une des caserne du bataillon se trouve au pied même de l'immeuble construit sur les ruines des Nouvelles Galeries.
Aujourd'hui, près de la caserne des Pompiers de la Canebière, une plaque nous rappelle la tragédie qui marquera à jamais l'histoire de la cité.